vendredi 30 septembre 2011

N'être pas bien fessu

Signification :
Être malade, en mauvais état.

Registre :
Régional.

Origine :
Les fesses rebondies sont un symbole de prospérité et de bonne santé.

Source :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

jeudi 29 septembre 2011

Péter le feu

Signifiation :
Avoir une activité, une énergie intense.
Manifester beaucoup d'énergie, d'entrain.


Origine :
L'expression est fortement métaphorique. Le terme feu renvoit aux sens de «éclat», «déflagration», alors que le terme péter renvoit métaphoriquement aux sens de «éclater», «exploser». Il est donc simple d'y faire ici l'analogie avec énergie, avec l'idée que toute déflagration libère de l'énergie.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web Reverso.

mercredi 28 septembre 2011

Des vertes et des pas mûres

Signification :
Des choses très choquantes, incongrues, excessives.

Origine :
Vert et mûr sont mis en rapport depuis le XIIIe siècle (entre le vert et le mûr; entre deux vertes et une mûre). On a d'abord dit bailler de belles, des vertes et des mûres. Les vertes font référence, selon le contexte, soit à des plaisanteries, des histoires lestes, soit à des propos ou choses désagréables. L'amplification synonymique et des pas mûres est un procédé rhétorique habituel qui, par redondance, appuie l'emploi de vert : les fruits verts sont des fruits non encore mûrs.

Source :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

Autre source à consulter :
Site Web L'internaute.

mardi 27 septembre 2011

Envoyer à dache

Signification :
Se débarasser de quelqu'un, l'envoyer promener.
Envoyer très loin.


Origine :
Dache est une altération de diable, fréquente dans les dialectes sous la forme diache. Dans l'argot militaire de la fin du XIXe siècle, dache est qualifié de «perruquier des zouaves». Une autre expression, va le raconter à Dache, signifiait «va le dire à un imbécile, je ne te crois pas».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.
Site Web Reverso.

Autre source à consulter :
Site Web L'internaute.

lundi 26 septembre 2011

Perdre la tramontane

Signification :
Être désorienté, égaré.
Ne plus savoir où on est ou ce qu'on fait.
Perdre le jugement et la raison.
Être déconcerté.
Divaguer.


Registre :
Vieux.

Origine :
La locution est l'équivalant de perdre le nord, la boussolle. Le mot tramontane y est pris dans son sens initial «étoile polaire» (de l'italien tramontana stella «étoile d'au-delà des monts»). Avant l'invention de la boussole et du compas, cette étoile servait de point de repère, notamment aux navigateurs.

Sources :
DUNETON, Claude. La puce à l’oreille, Édition 24 2010, Paris.
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

Autre source à consulter :
Site Web Wiktionnaire.

vendredi 23 septembre 2011

Y a plus de saisons!

Signification :
Phrase convenue pour déplorer les anomalies modernes (du temps et des mœurs).
Allusion à l'impression de dérèglement général.


Inspiration :
Pour célébrer l'arriver de l'automne, à 5h05 (HAE), ce 23 septembre. Bon équinoxe!

Source :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

jeudi 22 septembre 2011

Ne plus avoir de cresson sur la fontaine

Variante :
Ne plus avoir de cresson sur le caillou, sur la cafetière.

Signification :
Être chauve.

Origine :
Cette métaphore argotique, à première vue assez gratuite, peut avoir une raison formelle, cresson étant interprété comme ce qui pousse (ce qui croît, latin crescere). Les fontaines étant moins entretenues au XIXe siècle qu'aujourd'hui, le cresson y poussait très souvent.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web Expressions-francaises.fr.

mercredi 21 septembre 2011

Un grand abatteur de bois

Variante :
Un grand abateur de quilles.

Signification :
Un homme qui fait des prouesses amoureuses, plus précisément, un homme qui est capable de faire l'amour plusieurs fois de suite.

Origine :
Au sens propre, c'est un bûcheron qui travaille vite et bien. Le jeu de mot est sur «renverser», «faire tomber» (les femmes).

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 1997, Paris.
Site Web Centre national de ressources textuelles et lexicales.

mardi 20 septembre 2011

Croquer le marmot

Signification :
Attendre longtemps, en se morfondant ou avec impatience.

Origine :
Cette locution qui évoque à première vue l'image d'un enfant croqué à belles dents a fait couler beaucoup d'encre et de nombreux lexicographes ont proposé les explications les plus diverses.
Mais l'origine de cette locution semble venir d'une coutume féodale : le vassal, qui trouvait absent le suzerin à qui il venait rendre hommage, récitait à sa porte la formule de l'hommage en baisant le heurtoir de la porte appelé marmot, à cause de la figure grotesque qui y était ordinairement représentée. Le sens initial de cette expression était «attendre devant une porte en cognant impatiemment le heurtoir», puisqu'à cette époque (fin XVIe siècle), croquer signifiait «frapper».

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

Autres sources à consulter :
Site Web expressio.fr.
Site Web Wiktionnaire.

lundi 19 septembre 2011

Courir la prétentaine

Signification :
Faire des escapades et, spécialement, chercher des aventures érotiques.

Origine :
Prétentaine est un mot expressif d'origine incertaine, qui ne vit que d'une locution. Courir la prétentaine est un synonyme d'une autre locution devenue archaïque et qui correspond au même sémantisme : courir la calabre, qui signifie «vivre une vie de débauche».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 1997, Paris.
Site Web expressio.fr.

Autre source à consulter :
Site Web Wiktionnaire.

vendredi 16 septembre 2011

De pied en cap

Signification :
Depuis les pieds jusqu'à la tête.
Sert à qualifier un habillement, un équipement complet.
Complètement, entièrement.


Origine :
Cap est issu de la forme provençale du mot latin caput, «tête». On trouve dans les romans du Moyen Âge le juron provençal par mon cap, «par ma tête».

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.

Autre source à consulter :
Site Web Wiktionnaire.

jeudi 15 septembre 2011

Coup de caveçon

Signification :
Punition qui force quelqu'un à rabattre ses prétentions.
Faire éprouver à quelqu'un une mortification qui rabat son orgueil.


Origine :
Le mot caveçon, emprunté de l'italien à la Renaissance, vient du latin vulgaire supposé capitia, de caput, «tête». Le caveçon est un demi-cercle métallique placé sur les naseaux du cheval à dompter, et qui joue le même rôle que le mors.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 1997, Paris.
Site Web Reverso.
Site Web Wiktionnaire.

mercredi 14 septembre 2011

Crier haro sur le baudet

Signification :
S'acharner d'un commun accord sur quelqu'un.
Manifester publiquement son indignation ou sa réprobation.


Origine :
Haro était au Moyen Âge un cri d'appel à l'aide lorsqu'on était victime d'un attentat ou qu'on avait pris quelqu'un en flagrant délit. Plus tard, ce fut le terme qu'on employait au moment où l'on procédait à une arrestation. On a retenu l'expression ci-dessus parce qu'on la retrouve dans une fable de La Fontaine, Les animaux malades de la peste : «À ces mots, on cria haro sur le baudet» (Fables, VII, I).

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
WEIL, Sylvie et Louise RAMEAU. Trésors des expressions françaises, éditions Belin 2008, Paris.
Site Web expressio.

mardi 13 septembre 2011

C'est l'hôpital qui se moque de la charité

Signification :
Celui qui se moque pourrait bien être lui-même objet de moquerie.
S'utilise lorsque quelqu'un se moque, chez un autre, d'un défaut qu'il a lui-même.
Se dit pour signifier à quelqu’un que pour être en mesure de dénoncer les torts d’autrui, il faut soi-même être irréprochable.


Origine :
Au XVIIe siècle, le mot hôpital se spécialise pour désigner un établissement médical, qui pouvait être aussi bien religieux que laïc (alors qu'au XIIe siècle, il avait pour sens «établissement religieux destiné à accueillir les pauvres, les mendiants et autres nécessiteux»). À la même période, et par métonymie, les hôpitaux gérés par des ordres comme les Frères de la Charité ou les Sœurs de la Charité ont pris le nom de charité. Autrement dit, à cette époque, un hôpital et une charité étaient exactement la même chose, à savoir un établissement hospitalier avec le sens qu'on lui connaît aujourd'hui.
Sauf à cause d'éventuelles et stupides jalousies ou rivalités, il n'y avait donc aucune justification pour que l'un se moque de l'autre.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.
Site Web L'Internaute.
Site Web Wiktionnaire.

lundi 12 septembre 2011

Être à la masse

Signification :
Être complètement déphasé, abruti, idiot, fou, inconscient.

Origine :
Très récente, l'expression pourrait s'expliquer assez clairement par l'intermédiaire de coup de masse «choc émotif violent», mettant en œuvre le sémantisme du coup, de la commotion qui rend idiot ou inadapté, très fréquemment réalisé dans la langue populaire (cinglé, marteau, toqué, etc.).

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Wiktionnaire.

vendredi 9 septembre 2011

Faire une école

Signification :
Faire une sottise, une faute, commettre une bévue.

Registre :
Vieux.

Origine :
Locution issue du jeu de trictrac, où les expressions envoyer ou mettre à l'école signifient «marquer pour soi les points que l'adversaire a oublié de marquer ou a marqués en trop».

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

jeudi 8 septembre 2011

Yoyoter de la touffe

Variante :
Yoyoter de la toiture.

Signification :
Déraisonner, divaguer, dire n'importe quoi, être fou.

Registre :
Familier.

Origine :
Dans l'argot des prisons, yoyoter signifie, à la manière d'un yoyo, faire passer un objet d'une cellule à une autre par une ficelle qui monte et descend. Il y a quelque chose de répétitif, d'absurde, dans le jeu du yoyo, et c'est de ce passe-temps un peu bébête que yoyoter tire son deuxième sens : divaguer, déconner. Quant à touffe et à toiture, elles ont ici le sens de «tête».

Sources :
PIVOT, Bernard. 100 expressions à sauver, éditions Albin Michel 2008, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.

Autres sources à consulter :
Site Web Wikitonnaire.
Site Web Reverso.

mercredi 7 septembre 2011

Avoir de la branche

Signification :
Avoir naturellement de la classe, de l'allure, de la distinction.

1re origine possible :
L'expression est héritée du langage de la noblesse où l'on évoquait les branches issues de grandes familles. Au sens premier, avoir de la branche signifiait qu'on appartenait à la noblesse depuis longtemps.

2e origine possible :
On a voulu rattacher cette expression au sens métaphorique de branche. Mais l'histoire du mot et de ses emplois montre que avoir de la branche est d'abord un terme de manège qui signifie «avoir la tête petite, le garrot long, le cou flexible», en parlant d'un cheval. Il s'agit donc d'une métaphore par analogie. Le rapprochement avec branche (de l'arbre généalogique) provient d'une similitude de sens postérieure à la création de l'expression.

Sources :
PIVOT, Bernard. 100 expressions à sauver, éditions Albin Michel 2008, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
Site Web Reverso.

mardi 6 septembre 2011

Chanter pouilles à quelqu'un

Signification :
Accabler une personne de récriminations, de reproches, d'injures.

Origine :
Le mot pouilles, nom féminin toujours au pluriel, est synonyme de reproches, d'injures et est dérivé de pouiller «chercher des poux». Quoique un peu désuète, c'est une jolie expression qui tient de l'oxymore puisqu'elle rapproche deux mots de sens contraires, l'harmonie du chant et la brutalité de l'insulte.

Sources :
PIVOT, Bernard. 100 expressions à sauver, éditions Albin Michel 2008, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.

lundi 5 septembre 2011

Une Marie Berdasse

Variante :
Une Marie Bredasse.

Signification :
Commère brouillonne, affairée, volubile, qui s'agite et qui parle beaucoup à tout propos et hors de propos.
Femme qui a toujours son mot à dire et qui, agitée et follette, pérore, bredouille et gesticule, en donnant son avis sur tout.


Origine :
Berdasser ou bredasser, c'est précisément faire ce qui est décrit ci-dessus, et le mot est ironique et péjoratif.

Source :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.

vendredi 2 septembre 2011

Se faire la malle

Signification :
S'enfuir, partir.

Registre :
Familier.

Origine :
Attestée vers 1940, dans le milieu carcéral au sens de «s'évader», sur le modèle d'expressions argotiques comme se faire la belle, la fuite, la paire, plus anciennes. Se la faire «s'évader» et faire sa malle «se préparer au départ» ont pu être à l'origine de l'expression.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.fr.

jeudi 1 septembre 2011

Manger la grenouille

Variante :
Faire sauter la grenouille.

Signification :
Partir avec la caisse.
S'approprier l'argent mis en commun ou qu'on vous a confié; dépenser cet argent.


Origine :
Jadis, les tirelires avaient la forme d'une grenouille. L'expression était surtout employée pour une association dont la cagnote avait soudainement fondu ou disparu. Faire sauter la grenouille est généralement expliqué par «fracturer la tirelire» (en forme de grenouille). L'image de manger, croquer (un héritage, une somme) est croisée avec le verbe grenouiller employé du XVIe au XIXe siècle au sens de «faire ripaille, boire dans les cabarets..., dépenser de l'argent mal gagné».

Sources :
PIVOT, Bernard. 100 expressions à sauver, éditions Albin Michel 2008, Paris.
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.fr.