vendredi 23 décembre 2011

Franche lippée

Signification :
Bon repas qui ne coûte rien.

Origine :
Franche a ici le sens ancien de «exempre de charges, qui ne coûte rien». Lippée (de lippe) a d'abord signifié «bouchée», puis par extension «repas». Aux XVIe et XVIIe siècles, le mot servait, souvent en des paraphrases ironiques, à désigner les parasites, les pique-assiette.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-francaises.fr.

jeudi 22 décembre 2011

Faire florès

Signification :
Réussir brillamment.
Dépenser.
Bien s'habiller.
Avoir beaucoup de succès, une bonne réputation.
Être en vogue.


Registre :
Vieux.

Origine :
Le mot florès est issu du latin flos, floris (forme d'emprunt savant ou forme occitane, à la différence de fleur) et ne s'emploie que dans cette locution. Il viendrait de floridus, signifiant «couvert de fleurs». La métaphore utilisée va donc se baser sur la floraison des arbres au printemps qui donnent une impression de couverture. Or, les fleurs, au sens figuré, sont des compliments et celui que l'on couvre de compliments aurait dû certainement faire quelque chose de gratifiant et d'honorable.
Pour d'autres auteurs, l'origine serait sans doute provençale, où l'expression d'origine serait faire fiori, signifiant «être dans un état de prospérité».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-francaises.fr.
Wiktionnaire.

mercredi 21 décembre 2011

Tailler un costard à quelqu'un

Variante :
Tailler un costume à quelqu'un

Signification :
Dire du mal de quelqu'un.
Faire une mauvaise réputation à quelqu'un.


Origine :
Peu attestée dans la langue écrite, mais courante dans la même langue parlée, cette locution récente réalise l'image de «mettre sur le dos», comme habiller qqn pour l'hiver («dire du mal de lui»).

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Wiktionnaire.

Autre source à consulter :
Expressio.fr.

mardi 20 décembre 2011

Une veine de cocu

Variante :
Une veine de pendu

Signification :

Une chance insolente, incroyable.

Origine :
La tradition veut que la chance au jeu du mari trompé soit, peut-être par compensation, à la mesure de ses infortunes conjugales. Cf. le proverbe heureux au jeu, malheureux en amour.
Quant au pendu, sa corde avait, paraît-il, la vertu de porter chance aux autres.
En ce qui concerne le terme veine qui signifie «chance», c'est que veine est issu du mot latin vena qui, au sens figuré, signifiait aussi «inspiration poétique, artistique» (que l'on retrouve dans une locution comme être en veine pour «être inspiré», par exemple). Et de cette acception nous sont venues deux autres significations, l'une compréhensible datant du XIIe siècle : «bonne disposition» (car le poète qui a de l'inspiration est tout à fait disposé à écrire des vers), l'autre un peu moins : «chance», qui date du milieu du XIVe siècle dans des locutions comme n'avoir aucune veine ou être tombé sur une bonne veine.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressio.fr.
Wiktionnaire.

Autre source à consulter :
Expressions-francaises.fr.

lundi 19 décembre 2011

Montrer son béjaune à quelqu'un

Signification :
Prouver son inexpérience, sa sottise, son ignorance, sa bêtise.

Origine :
Béjaune est la forme contractée de bec jaune; les jeunes oiseaux encore au nid ont en effet le bec jaune.
Selon d'autres interprétations qui vont toutefois dans le même sens, le béjaune serait un terme de fauconnerie désignant les rapaces inaptes pour la chasse au vu de leur jeune âge, reconnaissables grâce à une petite peau jaune sur le bec. Plus tard, le béjaune ou bec jaune s’employait pour désigner les nouveaux étudiants de l'Université de Paris.
Cette locution ne s'emploie plus guère aujourd'hui, mais le terme de béjaune «blanc bec, jeune homme niais» se rencontre encore en emploi isolé.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-francaises.fr.
Wiktionnaire.

vendredi 16 décembre 2011

Virer sa cuti

Signification :
Éprouver un changement significatif dans sa manière d'être, son comportement.
Changer radicalement d'opinion.


Origine :
Cuti est l'abréviation de cutiréaction (test de réaction inflammatoire cutanée caractérisé par l'introduction dans l'organisme, par scarification, d'une toxine ou d'un produit auxquels le sujet peut être sensibilisé).
Cette locution du XXe siècle puise ses origines du vaccin BCG (vaccin Bilié de Calmette et Guérin) imposé aux enfants et adolescents à partir de 1949 pour lutter contre la tuberculose. Virer sa cuti, c'est donc être positif au test de réaction à la tuberculine.
La cuti serait une injection sous-cutanée d'une protéine, et dans le cas où l'organisme vacciné produit des anti-corps spécifiques, il se développe une réaction inflammatoire sur la peau où a eu lieu l'injection. Si la réaction est positive sans que le patient ait été vacciné au préalable, c'est qu'il est donc infecté et l'on parlera dans ce cas de virage tuberculinique, d'où notre expression virer sa cuti, qui serait, par métaphore, une réaction brutale, mais hors du domaine médical.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-francaises.fr.
Larousse.fr.

Autre source à consulter :
Expressio.fr.

jeudi 15 décembre 2011

Victoire à la Pyrrhus

Signification :
Victoire chèrement obtenue au résultat peu ou pas réjouissant.
Victoire au coût dévastateur pour le vainqueur.


Origine :
Expression dont les origines remontent à l'histoire de la Grèce antique. Elle fait allusion aux victoires sanglantes que Pyrrhus, roi d'Épire, remporta sur les Romains à Héraclée (280 av. J.-C.) et à Ausculum (279). Cependant, son armée souffrit de pertes humaines irréparables qu'il ne pouvait plus combler, car le recrutement de nouveaux soldats était difficile, contrairement à l'armée romaine qui pouvait se permettre de renflouer ses rangs plus facilement.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-francaises.fr.
Wikipedia.

Autre source à consulter :
Expressio.fr.

mercredi 14 décembre 2011

Avoir un bœuf sur la langue

Signification :
Garder un silence obstiné.
Avoir quelque chose qui empêche ou retient de parler.


Origine :
Image tirée du grec, par le latin. À l'origine de la locution proverbiale grecque, le bœuf mis sur la langue est la pièce de monnaie (marquée d'un bœuf) qui paie le silence. De fait, le bœuf considéré lourd au propre comme au figuré, empêchait les langues de se délier.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-francaises.fr.

Autre source à consulter :
Languefrancaise.net.

mardi 13 décembre 2011

En faire, en chier une pendule

Signification :
Donner trop d'importance à une chose insignifiante.

Origine :
Moderne, car apparue au milieu du XXe siècle, cette expression est probablement l'amalgame de deux autres dans l'intention d'en aggraver le côté grossier et vulgaire. Faire chier, dont la signification ne devrait échapper à personne, et en faire une pendule, qui mélange l'action qui dure (le temps mesuré par la pendule) et le côté très répétitif du balancier de la pendule qui va, qui vient, qui va, qui vient... Cela serait également l'expression scatologique de en faire («déféquer») trop.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 1997, Paris.
Expressio.fr.

lundi 12 décembre 2011

Peu ou prou

Signification :
Plus ou moins.

Registre :
Littéraire.

Origine :
Cette expression ne vient pas de la marine, car il ne faut pas confondre avec peu ou proue, qui n'existe pas et ne voudrait rien dire.
Il s'agit ici du seul emploi vivant de prou (latin prode, prodesse «profit») signifiant «assez, beaucoup» et datant du XIIIe siècle.
Au XVIIe siècle, on disait avoir prou de quelque chose pour dire qu'on en avait beaucoup. Depuis, le mot est tombé en désuétude et n'est plus utilisé que dans notre expression apparue vers 1600, alors qu'un peu avant, on disait ni peu ni prou pour dire «ni peu ni beaucoup».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressio.fr.

Autre source à consulter :
Wiktionnaire.

vendredi 9 décembre 2011

Allonger le compas

Signification :
Marcher vite, rapidement.
Fuir.


Origine :
L'ouverture des jambes est comparée à celle des branches du compas. Wartburg relève faire son compas «s'enfuir, filer», dans l'argot de la fin du XIXe siècle. On dit aussi avoir un bon compas pour «faire de grandes enjambées».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Languefrancaise.net.
Trésor de la langue française informatisé sur le site Centre national de ressources textuelles et lexicales.

jeudi 8 décembre 2011

Planche pourrie

Signification :
Personne ou chose sur qui on ne peut pas compter.
Personne peu sûre ou de laquelle on ne peut tirer aucun secours.


Origine :
La métaphore porte sur la traîtrise d'un appui rongé de l'intérieur et qui s'effondre inopinément; mais le choix du mot pourri, qui a de nombreux sens figurés, donne à l'expression une énergie dépréciative supplémentaire.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Wiktionnaire.

mercredi 7 décembre 2011

Tirer des plans sur la comète

Signification :
Faire des projets sur des hypothèses peu vraisemblables, en comptant sur des événements prévus mais lointains.

Origine :
Cette expression daterait de la fin du XIXe siècle. Tirer (ou tracer) des plans implique de la précision et une certaine rigueur, comme celle nécessaire à la préparation correcte de projets importants. Une comète, elle, est toujours en mouvement et son passage à proximité de notre planète ou à notre vue est éphémère; tout le contraire de la stabilité nécessaire pour tirer des plans corrects.
Cette opposition indique bien que la précision, ou la rigueur, nécessaire à la bonne exécution des projets risque fort de faire défaut à cause des hypothèses hasardeuses ou des fondements instables.
Quant à la comète, c'était celle du moment, en 1882, très remarquée car très brillante et qui provoqué la naissance de cette expression.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressio.fr.

Autre source à consulter :
Expressions-francaises.fr.

mardi 6 décembre 2011

Chanter comme une seringue

Variante :
Chanter comme une casserole

Signification :
Chanter faux.

Origine :
La péjoration est exprimée par l'inadéquation entre l'objet et sa destination, mais selon Gottschalk, le choix de seringue serait motivé par l'analogie phonique avec sirène et serin (vouloir chanter comme un serin mais faire l'effet d'une sirène) et qui sous-entend donc que, par plaisanterie, on aurait glissé vers la seringue.
Il n'est pas impossible aussi qu'il y ait un lien avec la seringue qui, en argot, désignait autrefois une personne très niaise. Peut-être considérait-on qu'un idiot ne pouvait que chanter faux?

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressio.fr.

Autre source à consulter :
Expressions-francaises.fr.

lundi 5 décembre 2011

Coincer la bulle

Signification :
Se reposer.
Rester sans rien faire.


Origine :
L'expression vient de l'argot militaire, et fait allusion à l'abouttisement du travail de mise en place de la plaque de certaines armes lourdes (mortiers) dont l'horizontalité est vérifiée par un niveau dont la bulle doit être placée («coincée») entre deux repères (on dit aussi coincer la bulle entre les repères). Le mot s'est lexicalisé : la bulle, signifiant «temps de repos», d'où la construction plus récente : faire la bulle.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressio.fr.

Autre source à consulter :
Expressions-francaises.fr.

vendredi 2 décembre 2011

Jeter son bonnet par-dessus les moulins

Signification :
Perdre toute retenue.
Agir librement sans se soucier de l'opinion.
Braver les bienséances.


Origine :
L'expression, qui date au moins du XVIIe siècle, a eu une autre valeur, analogue à celle de donner sa langue au chat. Jeter son bonnet (par-dessus les moulins) s'est employé au sens de «s'arrêter dans un récit, admettre qu'on n'en sait rien de plus».
Dans son sens actuel, jeter son bonnet par-dessus les moulins peut être rapprochée de jeter le froc (l'habit monastique) aux orties. Le bonnet y représente symboliquement la bonne conduite, le sémantisme est celui de la «tête (métonymie) en l'air». Par-dessus les moulins équivaut à «le plus haut, le plus loin possible», mais reste inexpliqué, sinon par la situation généralement dominante des moulins à vent, constructions relativement élevées souvent situées sur une hauteur.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Wiktionnaire.

Autres sources à consulter :
Expressio.fr.
Expressions-francaises.fr.

jeudi 1 décembre 2011

Boîte à dominos

Signification :
Cercueil.

Origine :
Par allusion aux ossements.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Languefrancaise.net.

mercredi 30 novembre 2011

Être du bois dont on fait les flûtes

Signification :
Être extrêmement complaisant.

Origine :
La variante ancienne employée depuis le début du XVIIe siècle, être du bois dont on fait les vielles, montre qu'il s'agit du bois souple servant à fabriquer les instruments de musique. La métaphore s'articule vraisemblablement sur l'idée d'«accord».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Languefrancaise.net.

mardi 29 novembre 2011

Giroflée à cinq feuilles

Signification :
Gifle, soufflet, coup de main sur la figure.

Origine :
À cause de l'empreinte laissée sur la joue par les cinq doigts. L'expression date du XIXe siècle; elle doit être provoquée par le rapport phonétique entre gifler et giroflée. En outre, la giroflée n'a que quatre pétales.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Languefrancaise.net.

Autre source à consulter :
Wiktionnaire.

lundi 28 novembre 2011

Avoir un grain

Signification :
Être un peu fou.

Origine :
Cette locution constitue une forme elliptique d'avoir un grain de folie. Ancienne unité de poids (équivalant à 60 milligrammes) utilisée en pharmacie et en orfèvrerie, le grain est métaphoriquement une «très petite dose ou quantité».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-francaises.fr.
Wiktionnaire.
L'internaute.com.

vendredi 25 novembre 2011

Vieille fille

Signification :
Femme qui a dépassé l'âge du mariage dans le milieu où elle se trouve.

Origine :
Emploi péjoratif qui est destiné à humilier la femme non mariée, par des connatations socio-culturelles (pruderie, laideur, refoulements, etc.). Cette expression emprunte tout l'apport dépréciatif de fille pour enfermer la femme dans un rôle social déterminé et inférieur.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Wikipedia.

jeudi 24 novembre 2011

Repousser du goulot

Variantes :
Refouler du goulot
Trouilloter du goulot

Signification :
Avoir mauvaise haleine.

Registres :
Argot.
Vieux.

Origine :
Goulot est l'une des dénominations argotiques de la bouche. Repousser appartient au sémantisme de la «poussée» et du «choc», utilisé pour les mauvaises odeurs, qui «heurtent» le sens de l'odorat.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Wiktionnaire.

Autre source à consulter :
Expressions-francaises.fr.

mercredi 23 novembre 2011

Tout de go

Signification :
D'emblée, directement, sans détour.
Sans façon, d'un seul coup, sans réfléchir.


Origine :
La forme actuelle, apparue au milieu du XVIIe siècle, correspond à une altération de la locution tout de gob, gob étant le déverbal de gober. Avaler tout de gob signifiait au XVIe siècle «avaler d'un trait, d'un seul coup». Go, gob étant sortis de l'usage, tout de go est, en français moderne, une unité lexicale.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Wiktionnaire.

Autre source à consulter :
Expressio.fr.

mardi 22 novembre 2011

Marquer à la culotte

Signification :
Effectuer une surveillance de près.
Au soccer, marquer, surveiller de très près.


Origine :
À l'origine, à partir de 1920 et dans les sports d'équipe en général, marquer un joueur, c'était en surveiller les mouvements, le serrer de près pour l'empêcher d'agir librement. Le marquage à la culotte, expression familière, s'est ensuite spécialisé dans le soccer, la culotte étant ici le short et symbolisant le joueur marqué par son adversaire.
Par extension, marquer à la culotte désigne une surveillance ou un suivi de près, dans n'importe quelle activité, souvent afin de ne pas être distancé ou de ne pas se faire supplanter.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 1997, Paris.
Expressio.fr.

lundi 21 novembre 2011

Aller en Germanie

Signification :
Remanier une épreuve typographique.

Origine :
Cette expression s'applique pourtant à une chose très désagréable pour le compositeur : lorsqu'il a commis un bourdon ou un doublon et qu'il est forcé de remanier un long alinéa, on dit qu'il va en Germanie. Cette expression est issue d'un calembour sur la première personne du verbe remanier (je remanie = Germanie).

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Feuillesd-automne.blogspot.com.

vendredi 18 novembre 2011

Purée septembrale

Signification :
Le vin.

Origine :
Expression créée par Rabelais, dans Gargantua, et plaisamment employée depuis lui.

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
Wiktionnaire.
Trésor de la langue française informatisé, sur le site Centre national de ressources textuelles et lexicales.

jeudi 17 novembre 2011

À la venue des coquecigrues

Signification :
Jamais.

Origine :
Le mot coquecigrue a une origine incertaine : jeu vraisemblable sur coquegrue «coq de la grue», c'est-à-dire «grue mâle», et cigogne. On le retrouve chez Rabelais en 1534. Le sémantisme du mot l'apparente à cigogne, cf. l'expression Contes de la cigogne «balivernes». Comme il s'agit d'un animal qui n'existe pas, cela revient à dire quand les poules auront des dents.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Trésor de la langue française informatisé, sur le site Centre de ressources textuelles et lexicales.
Wikipedia.org.

Autre source à consulter :
Aix-pression.com.

mercredi 16 novembre 2011

Mettre pavillon bas

Variante :
Baisser pavillon

Signification :

Céder, renoncer dans une compétition.
S'avouer vaincu.


Origine :
Il s'agit d'une métaphore de la marine. Lors des batailles navales, un bâteau qui mettait pavillon bas était celui qui s'avouait vaincu et se rendait à l'ennemi en descendant son pavillon du mât. Le pavillon serait donc le drapeau se situant sur la mât du bâteau pour en indiquer l'identité et l'origine. C'est à partir du XVIIe siècle que cette expression s'est étendue à tous les domaines pour désigner une situation où les gens s'avouent vaincus.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-francaises.fr.

Autres sources à consulter :
Expressio.fr.
L'internaute.com.

mardi 15 novembre 2011

Prendre de la bouteille

Variante :
Avoir de la bouteille.

Signification :

Commencer à vieillir.
Acquérir de l'expérience, de la maturité.


Origine :
Le vin commence à se faire en fût, mais il ne vieillit qu'en prenant des années de bouteille; l'expression s'emploie tant au sens propre qu'en parlant de personnes (elle acquiert alors une valeur familière, en général favorable). L'expression s'utilise souvent pour désigner quelqu'un qui a acquis ou va acquérir de l'expérience ou de la maturité avec le temps. Mais on l'emploie aussi simplement en synonyme de «vieillir», sans autre sous-entendu.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressio.fr.

lundi 14 novembre 2011

Être peint en jaune

Signification :
Être trompé par sa femme.

Registre :
Vieilli.

Origine :
Cette locution populaire est ancienne. On la trouve au XVIIe siècle chez Furetière. Le jaune est traditionnellement la couleur emblématique du cocuage et plus généralement la marque de l'ignominie sociale, le signe de l'exclusion. C'était depuis le Moyen Âge la couleur des traîtres, des Juifs et autres parias; c'est aujourd'hui la couleur de la trahison dans les luttes sociales.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Dictionnaire.reverso.net.

vendredi 11 novembre 2011

Nom de guerre

Signification :
Pseudonyme (d'un artiste, écrivain, comédien, etc.).

Origine :
Le sens métaphorique de cette locution nominale est attesté depuis le XVIIe siècle (en particulier chez La Fontaine). Au sens propre, l'expression s'appliquait au sobriquet porté par les soldats qui s'enrôlaient. Elle s'emploie aujourd'hui de manière plaisante.
Nom de guerre est une expression qui se retrouve telle quelle en français dans plusieurs cultures et langues dont l'anglais des États-Unis pour désigner certains pseudonymes.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Wiktionnaire.
Wikipedia.

jeudi 10 novembre 2011

Avoir un cœur d'artichaut

Signification :
Un cœur inconstant, amoureux volage.
Tomber facilement et souvent amoureux.


Origine :
L'expression utilise le sens du mot cœur «partie centrale des végétaux». Le sens évoque les feuilles multiples qui se détachent du cœur [du fond] de l'artichaut. La forme développée et proverbiale en était «cœur d'artichaut, une feuille pour tout le monde».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressio.fr.

mercredi 9 novembre 2011

Bouffer des briques

Signification :
N'avoir rien (ou avoir peu) à manger.

Origine :
Cette expression a été précédée par s'enfiler des briques. Le mot brique vient du néerlandais bricke, qui signifie «morceau».Brique, au sens de «morceau», s'employait en parlant de la nourriture. Ce sens s'est perpétué en argot, en prenant certaines valeurs du mot brique dans son emploi le plus courant (forme cubique, dureté). Brique a toujours eu des emplois péjoratifs («petite quantité, faible valeur») et s'est même employé comme négation : il n'y en a brique, etc. De nos jours, l'expression est comprise comme «manger des aliments incomestibles, durs comme de la brique», mais il s'agit en fait de «miettes, débris».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-francaises.fr.

Autre source à consulter :
Expressio.fr.

mardi 8 novembre 2011

Dîner par cœur

Variante :
Manger, souper par cœur.

Signification :
Dîner par l'imagination, ne pas manger.

Origine :
Dans cette expression, par cœur signifie «par l'imagination» (cette expression s'emploie quelquefois, mais n'est plus analysée). Pasquier expliquait élégamment et sagacement la polysémie du mot cœur en considérant sa valeur centrale comme la «volonté», force dynamique unifiant l'affectif et le rationnel.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-francaises.fr.
Expressio.fr.
Wiktionnaire.

lundi 7 novembre 2011

L'âge du capitaine

Signification :
Désigne un élément à découvrir ou servant d'indice, dans l'énoncé plaisant d'un problème, d'une devinette comme «étant donné la longitude, la vitesse du vent et l'âge du capitaine...». L'expression envoie à un problème énoncé de manière à n'avoir aucune réponse mathématiquement résoluble.

Origine :
L'origine de cette expression est inconnue, mais a probablement été énoncée pour la première fois par Gustave Flaubert dans une lettre à sa sœur Caroline : «Puisque tu fais de la géométrie et de la trigonométrie, je vais te donner un problème : Un navire est en mer, il est parti de Boston chargé de coton, il jauge 200 tonneaux, il fait voile vers Le Havre, le grand mât est cassé, il y a un mousse sur le gaillard d'avant, les passagers sont au nombre de douze, le vent souffle NNE, l'horloge marque trois heures un quart d'après-midi, on est au mois de mai... On demande l'âge du capitaine.»

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 1997, Paris.
Wikipédia.

Fait intéressant :
Stella Baruk, professeure française de mathématiques, a publié en 1998 un livre intitulé L'âge du capitaine. De l'erreur en mathématique, où elle dénonce l'excès d'évaluation dans l'enseignement et les malentendus liés à des confusions entre langage mathématique et langage courant.

vendredi 4 novembre 2011

Jouer sur le velours

Signification :
Agir sans risque et avec la plus grande facilité.

Origine :
La locution vient des jeux d'argent et signifiait dans ce contexte, au XVIIIe siècle, «jouer de l'argent déjà gagné, sans entamer sa mise initiale». Le velours est celui du tapis de jeu.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Littre.reverso.net.
Wikipedia.

jeudi 3 novembre 2011

Avoir les chevilles qui enflent

Signification :
Devenir prétentieux.
Tirer une fierté exagérée d'un succès, d'une réussite passagère.


Origine :
Expression qui se baserait sur un jeu de mots concernant Œdipe, dont le nom signifie en grec «pied enflé» et qui est connu comme étant quelqu'un de très sûr de lui. En effet, Œdipe, roi de Thèbes, est un homme tellement confiant dans ses jugements qu'il ne peut même pas envisager s'être trompé sur un fait.
Selon d'autres interprétations, avoir les chevilles qui enflent viendrait du dictionnaire argot où il est question d'inflation de l'ego, de l'orgueil.
La dernière interprétation des origines de cette expression viendrait des courtisans de Louis XIV, qui avaient obtenu le privilège de rajouter des talons rouges à leurs souliers, à la manière de celles du roi. Pour mieux montrer leur privilège, certains d'entre eux avaient tendance à élargir leurs chaussures pour mettre en valeur leurs talons rouges, ce qui tendait à enfler leurs chevilles.

Sources :
Expressions-francaises.fr.
Linternaute.com.
Wiktionnaire.

mercredi 2 novembre 2011

Le café du pauvre

Signification :
L'acte sexuel.

Origine :
À rapprocher de prendre son café, expression qui semble plus ancienne et signifiait «prendre du plaisir, passer un moment agréable». Mais il n'est pas certain qu'il y ait un lien entre cette ancienne expression tombée dans l'oubli et celle d'aujourd'hui.
Par contre, il est sûr qu'autrefois, mais aussi pendant la dernière guerre, le café était une denrée rare et précieuse que seuls les riches pouvaient s'offrir, les pauvres ne pouvant que se payer une partie (gratuite, elle) de jambes en l'air à la fin du repas.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressio.fr.

mardi 1 novembre 2011

Monter en graine

Signification :
Grandir, arriver à l'âge adulte et spécialement, en parlant d'une fille, tarder à se marier.

Origine :
L'image végétale de la plante qui, arrivée à maturation, porte sa graine, désigne par métaphore la maturité physiologique, la nubilité. L'expression peut s'employer plus largement en parlant de jeunes gens des deux sexes, parvenus à l'âge adulte, d'enfants arrivés à l'adolescence, ou encore de vieillards décrépits.

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

lundi 31 octobre 2011

Chasse aux sorcières

Signification :
Poursuites organisées par un régime contre ses opposants.
Persécution organisée et généralement injuste (très souvent par un gouvernement contre ses opposants).


Origine :
L'expression est traduite de l'américain, utilisée par l'écrivain et dramaturge Arthur Miller, et a d'abord désigné les persécutions maccarthystes des années 1950-1955 aux États-Unis pour éliminer les communistes. À cette époque, il y avait en Amérique une volonté d'éliminer tous ceux qui de près ou même de très loin pouvaient passer pour des communistes ou sympathisants. En 1952, Arthur Miller fit alors la comparaison avec l'épisode des sorcières de Salem, à l'époque de l'Amérique puritaine du XVIIe siècle.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressio.fr.

vendredi 28 octobre 2011

Battre l'estrade

Signification :
Courir les routes.
Aller çà et là à la découverte ou à la recherche de quelque chose, de quelqu'un.
Parcourir la campagne, aller à la découverte, pour connaître la position, les mouvements de l’ennemi.


Origine :
Cette locution n'est plus comprise, le seul sens vivant de estrade, hispanisme de XVIe siècle, étant «plancher surélevé», alors que le mot utilisé ici est un italianisme antérieur (1482), emprunt à strada (le vieux mot estrade ou estrée, du latin strata «voix pavée» [en anglais street] désigne une chaussée pavée).
Battre l'estrade (la route) utilise le verbe battre comme battre la campagne; mais, alors que la campagne est une surface illimitée (d'où le sens de «divaguer»), la route impose des directions. L'obscurité de l'expression fait que l'on comprend parfois batteur d'estrade comme «comédien, qui va et vient sur les planches», alors qu'il s'agit d'un marcheur.

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Wiktionnaire.

jeudi 27 octobre 2011

Courir le cachet

Signification :
Chercher des leçons à domicile, des engagements pour une soirée, etc. (en parlant d'artistes, de musiciens).
Chercher à se faire employer.


Origine :
Le cachet était une carte sur laquelle on notait chaque leçon donnée par un professeur à domicile; le mot en est venu à désigner le prix de la leçon. Le verbe courir implique dans cette expression un empressement dans la recherche de rétributions et l'irrégularité des revenus.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-francaises.fr.

mercredi 26 octobre 2011

À la cantonnade

Signification :
En ne s'adressant précisément à personne.

Origine :
Dire quelque chose à la cantonnade, c'est faire une réflexion à voix haute sans l'adresser à un interlocuteur précis, par allusion à l'acteur de théâtre qui s'adresse à un acteur invisible, supposé hors de l'espace scénique.
Au XVe siècle, le mot cantonade désigne un angle de maison (le mot est emprunté au provençal cantonada pour «angle»). Au XVIIe siècle, il se spécialise dans le monde du théâtre où il désigne d'abord les côtés de la scène où, à l'époque, sont assis les spectateurs privilégiés. Puis, ces emplacements n'étant plus occupés par des spectateurs, il finit par désigner les coulisses. La locution à la cantonade apparaît au milieu du XVIIIe siècle. Il s'agit alors d'un jeu scénique où l'acteur fait semblant de s'adresser à quelqu'un qui reste invisible, car placé dans les coulisses.
Au théâtre, le monologue de l'acteur s'adresse fictivement à lui-même (en vérité aux spectateurs) et la remarque à la cantonnade est un dialogue doublement fictif, d'abord en tant que dialogue de théâtre, ensuite en tant que dialogue sans interlocuteur visible, et sans réponse.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressio.fr.
L'internaute.com.

mardi 25 octobre 2011

Être la lanterne rouge

Signification :
Être traînard.
Être le dernier d'un peloton de cyclistes.
Être le dernier d'une compétition, d'un classement.
Être le dernier, le perdant.


Origine :
Cette expression fait allusion à la lumière rouge portée par le dernier véhicule d'un convoi. En effet, autrefois cette lanterne était le moyen d'éclairage situé à l'arrière des diligences.
Le syntagme a aussi désigné par euphémisme la maison de tolérance, dont le «numéro» était parfois signalé par une lumière rouge.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-francaises.fr.

Autre source à consulter :
Mon-expression.info.

lundi 24 octobre 2011

Vogue la galère

Signification :
Arrive ce qui pourra.
Quoi qu'il arrive.


Origine :
Cette expression du fatalisme est ancienne. On la trouve au XVIe siècle chez Rabelais et chez Montaigne. Le terme voguer prenait le sens du bâteau ou de l'embarcation poussée sur l'eau par la force des rames. La galère de l'époque était un bateau lourd et propulsé vers l'avant avec une grande force. De forme allongée, il lui était carrément impossible de changer de direction. De ce fait, toute galère qui prenait la mer était condamnée à poursuivre le même sens de marche avant de pouvoir s'arrêter.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-francaises.fr.

vendredi 21 octobre 2011

Sans coup férir

Signification :
Sans difficulté, sans avoir à lutter.

Origine :
Dans son emploi actuel, assez littéraire du fait de l'archaïsme du verbe (issu du latin ferire et éliminé du vocabulaire à partir du XVIe siècle pour être remplacé par frapper), sans coup férir correspond à peu de choses près à : à coup sûr. Seuls les lettrés reconstituent le syntaxe et le lexique modernes, qui donneraient : sans porter (frapper) un coup, donc «sans combattre», et, par extension, «très facilement».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressio.fr.
Expressions-francaises.fr.

jeudi 20 octobre 2011

Être à quia

Signification :
Être, rester sans réponse.

Origine :
La locution à quia a été formée avec le latin quia, «parce que», à la fin du XVe siècle. Le Grand Robert propose comme origine au mot quia : «[mot] passé en français par l'intermédiaire des milieux scolastiques où la connaissance d'après la cause (scire quia) était considérée comme inférieure à la connaissance d'après l'essence, (scire propter quid)». Venu de l'usage scolastique, quia a ensuite été utilisé dans le français parlé pour exprimer la résignation, qu'on retrouve chez celui qui ne sait plus quoi répondre, qui est à court d'arguments. L'expression elle-même est apparue au milieu du XVIe siècle.
Aussi, mettre à quia implique le fait de tellement embarasser son adversaire qu'il se verrait obligé de s'arrêter à quia («parce que»), au lieu de conclure.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-françaises.fr.
Expressio.fr.

mercredi 19 octobre 2011

Vouer aux gémonies

Signification :
Accabler publiquement quelqu'un.
Vouer quelqu'un aux pires supplices.
Couvrir quelqu'un de violents reproches.


Origine :
Les gémonies (du latin gémoniæ scalæ «escalier des gémissements») étaient à Rome le lieu où on exposait, après strangulation, le corps des condamnés, avant de les jeter dans le Tibre. On ne sait pas où se situait cet escalier, probablement sous la prison du Tullianum, au pied du Capitol. En comparaison avec le sort des malheureux dont on exposait les dépouilles, cette expression signifie «jeter une personne et sa réputation en pâture à la haine populaire», «la couvrir de honte aux yeux du monde, à tord ou à raison».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expression-francaise.fr.

Autres sources à consulter :
Expressio.fr.
Wikipedia.org.

mardi 18 octobre 2011

Bas-bleu

Signification :
Femme pédante.

Usage :
Il s'agit d'une locution utilisée soit comme adjectif : elle est un peu bas-bleu, soit comme nom masculin : Mme X... est un bas-bleu.

Origine :
Expression française du XIXe siècle qui a servi d'abord à désigner les femmes de lettres. Ensuite, le terme a pris sa connotation péjorative par comparaison avec les femmes savantes de Molière. Bas-bleu est calqué sur l'expression anglaise blue stocking du même sens, qui fait allusion à un lord anglais fréquentant les salons en bas bleus au XVIIIe siècle. Comme en cette époque la mysoginie s'arborait franchement, l'expression fut utilisée pour désigner les femmes à prétention littéraire.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Expressions-françaises.fr.

Autre source à consulter pour plus de détails historiques :
Wikipedia.org.

lundi 17 octobre 2011

Dès potron-minet

Variante :
Dès potron-jacquet

Signification :
Dès l'aube, dès le petit jour.

Origine :
Potron-jacquet (XVIIe siècle) a vécu jusqu'au XIXe siècle; son remplacement graduel par potron-minet date du début du XIXe siècle. Les locutions signifient «dès que l'écureuil» (le jacquet ou «petit Jacques»), «dès que le chat» (le minet) se lève, montre son derrière (potron étant une déformation de poistron, qui vient du latin posterio, qui veut dire «postérieur» ou «derrière»). Le remplacement de l'écureuil par le chat est sans doute dû au fait que le chat passe pour être très matinal...

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.fr.
Centre natinal de ressources textuelles et lexicales.

Autres sources à consulter :
Site Web mon-expression.
Wiktionnaire.

vendredi 14 octobre 2011

(Mener une) Vie de patachon

Signification :
Vie de débauche.
Vie dissipée.
Vie instable, mouvementée et dissolue.


Origine :
À l'origine, un patachon était un conducteur de patache, mauvaise diligence en usage au XIXe siècle. Un patachon menait donc, par profession, une vie assez agitée d'un endroit à l'autre. Le sens métaphorique est celui de l'agitation, du mouvement, avec toutes les connotations péjoratives d'une opposition à la stabilité qui fonde la respectabilité bourgeoise.

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web mon-expression.

Autres sources à consulter :
Site Web expressio.
Site Web Expressions françaises.

jeudi 13 octobre 2011

L'homme d'un seul livre

Signification :
La personne qui, n'ayant lu qu'un seul livre, est extrêmement ferme et intransigeante sur les opinions qu'elle soutient.
Type de l'individu péremptoire et sûr d'avoir raison, qui ne revient jamais sur son avis.


Origine :
D'abord mise en garde sous forme de proverbe : prends garde à l'homme d'un seul livre, l'expression est due à saint Thomas d'Aquin chez qui ce livre unique désigne la Bible : «je crains, en tant qu'adevrsaire, celui qui connaît à fond le Livre»; d'où, par extension, «celui qui ne jure que par une seule doctrine».

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

mercredi 12 octobre 2011

Faire flanelle

Signification :
Échouer, rater.
S'attarder passivement et importunément dans un lieu sans participer à ce qu'on y fait.
Aller dans un établissement et ne pas consommer, ne pas acheter ni agir.


Origine :
Initialement, l'expression s'employait en parlant des clients (appelés eux-mêmes flanelles) des maisons closes qui venaient flâner et ne consommaient pas. Le sens de «échouer» correspond à l'image du fiasco, et dérive du premier emploi, les flanelles étant évidemment ceux qui, étant «mous», ne montent pas avec les filles.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Wiktionnaire.
Site Web Langue française.

mardi 11 octobre 2011

Passer (quelque chose) au bleu

Signification :
Ne plus s'occuper de quelque chose, le subtiliser.
Oublier volontairement quelque chose, l'effacer.
Disparaître par suite d'un emploi irrégulier ou clandestin.


Origine :
Il serait plus normal de dire : passer au blanc, pour suggérer l'idée d'effacement, bleu provient ici de l'emploi de bleu en lessive pour mieux blanchir le linge (préparation à base d’indigo et d'acide sulfurique dont les repasseuses se servaient pour faire blanchir le linge).

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web Reverso.
Site Web Larousse (3e entrée).
Wiktionnaire.

Autres sources à consulter :
Site Web Expressions françaises.
Site Web Langue française.

lundi 10 octobre 2011

Faire un trou à la lune

Variante :
Faire un trou à la nuit

Signification :
S'enfuir furtivement sans payer ses créanciers.
Disparaître sans payer ses dettes.


Registre :
Vieux.

Origine :
Cette expression, courante au XVIIe siècle, a d'abord eu le sens de «partir sans être vu, et de préférence la nuit». Lune est expressif, mais peut-être suscité par une paronymie : faire un trou à la nue (aux nuages) est, semble-t-il, antérieur en ce sens (XVIe siècle).
Aussi, cette expression se baserait sur l'idée puérile qu'en trouant la lune, la terre deviendrait plus sombre et la fuite serait donc plus aisée à la faveur de l'obscurité. Peu à peu, l'expression a tendu à intégrer l'idée de banqueroute.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web Expressions françaises.

Autres sites à consulter :
Wiktionnaire.
Site Web Langue française.

vendredi 7 octobre 2011

Jeter des pommes cuites à quelqu'un

Signification :
Conspuer, huer, siffler quelqu'un.
Désapprouver ce que cette personne dit ou fait en public.


Origine :
La pomme cuite est rendue molle par la cuisson; comme la tomate, l'œuf (de préférence pourri), elle constitue un projectile inoffensif mais infamant. On jetait autrefois des pommes cuites aux acteurs quand on était mécontent de leur jeu.

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

jeudi 6 octobre 2011

Bouillon d'onze heures

Signification :
Breuvage empoisonné.

Origine :
Renforcement assez obsur de donner le bouillon, «empoisoner». Le bouillon, breuvage produit par ébullition, a quelques connotations maléfiques.
Également, si on admet qu'il s'agit d'onze heures du soir, donc de la dernière heure de la journée (minuit marquant le début de la journée suivante), on a affaire à un jeu de mots entre la dernière heure du jour et la dernière heure de la personne condamnée.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 1997, Paris.
Site Web expressio.

mercredi 5 octobre 2011

Tailler une bavette

Signification :
Bavarder.
Discuter de façon informelle.


Origine :
L'assimilation de la «salive» à la «parole» se retrouve dans de nombreux emplois et expressions des mots de la famille de bave. Quant au verbe tailler, il s'est employé dans le contexte de la parole dès le début du XIIIe siècle, selon un effet de sens qui s'est réalisé en français avec débiter. Tailler une bavette est donc «débiter de la salive», débiter ayant le sens de «fournir une certaine quantité de liquide».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.
Site Web Franc parler.

mardi 4 octobre 2011

Changer de crémerie

Signification :
Changer de restaurant, de café.
Quitter un lieu pour un autre où l'on espère être mieux.


Origine :
Au XIXe siècle, une crémerie était un restaurant modeste, bon marché, attenant au magasin d'un crémier et avec lequel, souvent, il communiquait. On dit aussi qu'il s'agissait d'un «petit restaurant où l'on servait notamment du café au lait», et que crémerie a dû être employé comme euphémisme pour café.

Information additionnelle :
On trouve aussi se tromper de crémerie pour «se tromper d'adresse».

Sources :
PIVOT, Bernard. 100 expressions à sauver, éditions Albin Michel 2008, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

Autres sources à consulter :
Site Web expressio.
Site Web Reverso.
Site Web Expressions françaises.

lundi 3 octobre 2011

Avoir l'air d'un accident de chemin de fer

Signification :
Avoir un aspect lamentable, catastrophé.

Origine :
Cette expression française remonte à la première guerre mondiale qui a tué et mutilé des milliers de soldats, notamment au visage. Après cette véritable boucherie et lors du traité de Versailles, George Clémenceau fit venir des «gueules cassées» pour témoigner de l'atrocité de cette guerre.
Plusieurs autres expressions françaises se sont rapprochées dans leur signification : avoir l'air d'un accident de chemin de fer, avoir la gueule à caler des roues de corbillard ou avoir une gueule de faire-part.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 1997, Paris.
Site Web Expressions françaises.

vendredi 30 septembre 2011

N'être pas bien fessu

Signification :
Être malade, en mauvais état.

Registre :
Régional.

Origine :
Les fesses rebondies sont un symbole de prospérité et de bonne santé.

Source :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

jeudi 29 septembre 2011

Péter le feu

Signifiation :
Avoir une activité, une énergie intense.
Manifester beaucoup d'énergie, d'entrain.


Origine :
L'expression est fortement métaphorique. Le terme feu renvoit aux sens de «éclat», «déflagration», alors que le terme péter renvoit métaphoriquement aux sens de «éclater», «exploser». Il est donc simple d'y faire ici l'analogie avec énergie, avec l'idée que toute déflagration libère de l'énergie.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web Reverso.

mercredi 28 septembre 2011

Des vertes et des pas mûres

Signification :
Des choses très choquantes, incongrues, excessives.

Origine :
Vert et mûr sont mis en rapport depuis le XIIIe siècle (entre le vert et le mûr; entre deux vertes et une mûre). On a d'abord dit bailler de belles, des vertes et des mûres. Les vertes font référence, selon le contexte, soit à des plaisanteries, des histoires lestes, soit à des propos ou choses désagréables. L'amplification synonymique et des pas mûres est un procédé rhétorique habituel qui, par redondance, appuie l'emploi de vert : les fruits verts sont des fruits non encore mûrs.

Source :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

Autre source à consulter :
Site Web L'internaute.

mardi 27 septembre 2011

Envoyer à dache

Signification :
Se débarasser de quelqu'un, l'envoyer promener.
Envoyer très loin.


Origine :
Dache est une altération de diable, fréquente dans les dialectes sous la forme diache. Dans l'argot militaire de la fin du XIXe siècle, dache est qualifié de «perruquier des zouaves». Une autre expression, va le raconter à Dache, signifiait «va le dire à un imbécile, je ne te crois pas».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.
Site Web Reverso.

Autre source à consulter :
Site Web L'internaute.

lundi 26 septembre 2011

Perdre la tramontane

Signification :
Être désorienté, égaré.
Ne plus savoir où on est ou ce qu'on fait.
Perdre le jugement et la raison.
Être déconcerté.
Divaguer.


Registre :
Vieux.

Origine :
La locution est l'équivalant de perdre le nord, la boussolle. Le mot tramontane y est pris dans son sens initial «étoile polaire» (de l'italien tramontana stella «étoile d'au-delà des monts»). Avant l'invention de la boussole et du compas, cette étoile servait de point de repère, notamment aux navigateurs.

Sources :
DUNETON, Claude. La puce à l’oreille, Édition 24 2010, Paris.
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

Autre source à consulter :
Site Web Wiktionnaire.

vendredi 23 septembre 2011

Y a plus de saisons!

Signification :
Phrase convenue pour déplorer les anomalies modernes (du temps et des mœurs).
Allusion à l'impression de dérèglement général.


Inspiration :
Pour célébrer l'arriver de l'automne, à 5h05 (HAE), ce 23 septembre. Bon équinoxe!

Source :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

jeudi 22 septembre 2011

Ne plus avoir de cresson sur la fontaine

Variante :
Ne plus avoir de cresson sur le caillou, sur la cafetière.

Signification :
Être chauve.

Origine :
Cette métaphore argotique, à première vue assez gratuite, peut avoir une raison formelle, cresson étant interprété comme ce qui pousse (ce qui croît, latin crescere). Les fontaines étant moins entretenues au XIXe siècle qu'aujourd'hui, le cresson y poussait très souvent.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web Expressions-francaises.fr.

mercredi 21 septembre 2011

Un grand abatteur de bois

Variante :
Un grand abateur de quilles.

Signification :
Un homme qui fait des prouesses amoureuses, plus précisément, un homme qui est capable de faire l'amour plusieurs fois de suite.

Origine :
Au sens propre, c'est un bûcheron qui travaille vite et bien. Le jeu de mot est sur «renverser», «faire tomber» (les femmes).

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 1997, Paris.
Site Web Centre national de ressources textuelles et lexicales.

mardi 20 septembre 2011

Croquer le marmot

Signification :
Attendre longtemps, en se morfondant ou avec impatience.

Origine :
Cette locution qui évoque à première vue l'image d'un enfant croqué à belles dents a fait couler beaucoup d'encre et de nombreux lexicographes ont proposé les explications les plus diverses.
Mais l'origine de cette locution semble venir d'une coutume féodale : le vassal, qui trouvait absent le suzerin à qui il venait rendre hommage, récitait à sa porte la formule de l'hommage en baisant le heurtoir de la porte appelé marmot, à cause de la figure grotesque qui y était ordinairement représentée. Le sens initial de cette expression était «attendre devant une porte en cognant impatiemment le heurtoir», puisqu'à cette époque (fin XVIe siècle), croquer signifiait «frapper».

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

Autres sources à consulter :
Site Web expressio.fr.
Site Web Wiktionnaire.

lundi 19 septembre 2011

Courir la prétentaine

Signification :
Faire des escapades et, spécialement, chercher des aventures érotiques.

Origine :
Prétentaine est un mot expressif d'origine incertaine, qui ne vit que d'une locution. Courir la prétentaine est un synonyme d'une autre locution devenue archaïque et qui correspond au même sémantisme : courir la calabre, qui signifie «vivre une vie de débauche».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 1997, Paris.
Site Web expressio.fr.

Autre source à consulter :
Site Web Wiktionnaire.

vendredi 16 septembre 2011

De pied en cap

Signification :
Depuis les pieds jusqu'à la tête.
Sert à qualifier un habillement, un équipement complet.
Complètement, entièrement.


Origine :
Cap est issu de la forme provençale du mot latin caput, «tête». On trouve dans les romans du Moyen Âge le juron provençal par mon cap, «par ma tête».

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.

Autre source à consulter :
Site Web Wiktionnaire.

jeudi 15 septembre 2011

Coup de caveçon

Signification :
Punition qui force quelqu'un à rabattre ses prétentions.
Faire éprouver à quelqu'un une mortification qui rabat son orgueil.


Origine :
Le mot caveçon, emprunté de l'italien à la Renaissance, vient du latin vulgaire supposé capitia, de caput, «tête». Le caveçon est un demi-cercle métallique placé sur les naseaux du cheval à dompter, et qui joue le même rôle que le mors.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 1997, Paris.
Site Web Reverso.
Site Web Wiktionnaire.

mercredi 14 septembre 2011

Crier haro sur le baudet

Signification :
S'acharner d'un commun accord sur quelqu'un.
Manifester publiquement son indignation ou sa réprobation.


Origine :
Haro était au Moyen Âge un cri d'appel à l'aide lorsqu'on était victime d'un attentat ou qu'on avait pris quelqu'un en flagrant délit. Plus tard, ce fut le terme qu'on employait au moment où l'on procédait à une arrestation. On a retenu l'expression ci-dessus parce qu'on la retrouve dans une fable de La Fontaine, Les animaux malades de la peste : «À ces mots, on cria haro sur le baudet» (Fables, VII, I).

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
WEIL, Sylvie et Louise RAMEAU. Trésors des expressions françaises, éditions Belin 2008, Paris.
Site Web expressio.

mardi 13 septembre 2011

C'est l'hôpital qui se moque de la charité

Signification :
Celui qui se moque pourrait bien être lui-même objet de moquerie.
S'utilise lorsque quelqu'un se moque, chez un autre, d'un défaut qu'il a lui-même.
Se dit pour signifier à quelqu’un que pour être en mesure de dénoncer les torts d’autrui, il faut soi-même être irréprochable.


Origine :
Au XVIIe siècle, le mot hôpital se spécialise pour désigner un établissement médical, qui pouvait être aussi bien religieux que laïc (alors qu'au XIIe siècle, il avait pour sens «établissement religieux destiné à accueillir les pauvres, les mendiants et autres nécessiteux»). À la même période, et par métonymie, les hôpitaux gérés par des ordres comme les Frères de la Charité ou les Sœurs de la Charité ont pris le nom de charité. Autrement dit, à cette époque, un hôpital et une charité étaient exactement la même chose, à savoir un établissement hospitalier avec le sens qu'on lui connaît aujourd'hui.
Sauf à cause d'éventuelles et stupides jalousies ou rivalités, il n'y avait donc aucune justification pour que l'un se moque de l'autre.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.
Site Web L'Internaute.
Site Web Wiktionnaire.

lundi 12 septembre 2011

Être à la masse

Signification :
Être complètement déphasé, abruti, idiot, fou, inconscient.

Origine :
Très récente, l'expression pourrait s'expliquer assez clairement par l'intermédiaire de coup de masse «choc émotif violent», mettant en œuvre le sémantisme du coup, de la commotion qui rend idiot ou inadapté, très fréquemment réalisé dans la langue populaire (cinglé, marteau, toqué, etc.).

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Wiktionnaire.

vendredi 9 septembre 2011

Faire une école

Signification :
Faire une sottise, une faute, commettre une bévue.

Registre :
Vieux.

Origine :
Locution issue du jeu de trictrac, où les expressions envoyer ou mettre à l'école signifient «marquer pour soi les points que l'adversaire a oublié de marquer ou a marqués en trop».

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

jeudi 8 septembre 2011

Yoyoter de la touffe

Variante :
Yoyoter de la toiture.

Signification :
Déraisonner, divaguer, dire n'importe quoi, être fou.

Registre :
Familier.

Origine :
Dans l'argot des prisons, yoyoter signifie, à la manière d'un yoyo, faire passer un objet d'une cellule à une autre par une ficelle qui monte et descend. Il y a quelque chose de répétitif, d'absurde, dans le jeu du yoyo, et c'est de ce passe-temps un peu bébête que yoyoter tire son deuxième sens : divaguer, déconner. Quant à touffe et à toiture, elles ont ici le sens de «tête».

Sources :
PIVOT, Bernard. 100 expressions à sauver, éditions Albin Michel 2008, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.

Autres sources à consulter :
Site Web Wikitonnaire.
Site Web Reverso.

mercredi 7 septembre 2011

Avoir de la branche

Signification :
Avoir naturellement de la classe, de l'allure, de la distinction.

1re origine possible :
L'expression est héritée du langage de la noblesse où l'on évoquait les branches issues de grandes familles. Au sens premier, avoir de la branche signifiait qu'on appartenait à la noblesse depuis longtemps.

2e origine possible :
On a voulu rattacher cette expression au sens métaphorique de branche. Mais l'histoire du mot et de ses emplois montre que avoir de la branche est d'abord un terme de manège qui signifie «avoir la tête petite, le garrot long, le cou flexible», en parlant d'un cheval. Il s'agit donc d'une métaphore par analogie. Le rapprochement avec branche (de l'arbre généalogique) provient d'une similitude de sens postérieure à la création de l'expression.

Sources :
PIVOT, Bernard. 100 expressions à sauver, éditions Albin Michel 2008, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
Site Web Reverso.

mardi 6 septembre 2011

Chanter pouilles à quelqu'un

Signification :
Accabler une personne de récriminations, de reproches, d'injures.

Origine :
Le mot pouilles, nom féminin toujours au pluriel, est synonyme de reproches, d'injures et est dérivé de pouiller «chercher des poux». Quoique un peu désuète, c'est une jolie expression qui tient de l'oxymore puisqu'elle rapproche deux mots de sens contraires, l'harmonie du chant et la brutalité de l'insulte.

Sources :
PIVOT, Bernard. 100 expressions à sauver, éditions Albin Michel 2008, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.

lundi 5 septembre 2011

Une Marie Berdasse

Variante :
Une Marie Bredasse.

Signification :
Commère brouillonne, affairée, volubile, qui s'agite et qui parle beaucoup à tout propos et hors de propos.
Femme qui a toujours son mot à dire et qui, agitée et follette, pérore, bredouille et gesticule, en donnant son avis sur tout.


Origine :
Berdasser ou bredasser, c'est précisément faire ce qui est décrit ci-dessus, et le mot est ironique et péjoratif.

Source :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.

vendredi 2 septembre 2011

Se faire la malle

Signification :
S'enfuir, partir.

Registre :
Familier.

Origine :
Attestée vers 1940, dans le milieu carcéral au sens de «s'évader», sur le modèle d'expressions argotiques comme se faire la belle, la fuite, la paire, plus anciennes. Se la faire «s'évader» et faire sa malle «se préparer au départ» ont pu être à l'origine de l'expression.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.fr.

jeudi 1 septembre 2011

Manger la grenouille

Variante :
Faire sauter la grenouille.

Signification :
Partir avec la caisse.
S'approprier l'argent mis en commun ou qu'on vous a confié; dépenser cet argent.


Origine :
Jadis, les tirelires avaient la forme d'une grenouille. L'expression était surtout employée pour une association dont la cagnote avait soudainement fondu ou disparu. Faire sauter la grenouille est généralement expliqué par «fracturer la tirelire» (en forme de grenouille). L'image de manger, croquer (un héritage, une somme) est croisée avec le verbe grenouiller employé du XVIe au XIXe siècle au sens de «faire ripaille, boire dans les cabarets..., dépenser de l'argent mal gagné».

Sources :
PIVOT, Bernard. 100 expressions à sauver, éditions Albin Michel 2008, Paris.
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.fr.

mercredi 31 août 2011

Des clous!

Signification :
Signifie «rien du tout» (en réponse négative à une demande).
Exprime un non catégorique, cinglant et ironique.
Suivie d'un oui (Des clous, oui!), l'expression ajoute un peu de condescendance.


Origine :
Formule très courante qui utilise les emplois de clou au sens de «chose sans valeur», dans des phrases comme ça ne vaut pas un clou, je n'en donnerai pas un clou, qu'il faut comprendre comme pas même un clou.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
PIVOT, Bernard. 100 expressions à sauver, éditions Albin Michel 2008, Paris.

mardi 30 août 2011

Accrochez les wagons!

Signification :
Exclamation convenue pour signaler un bruit incongru d'éructation.

Registre :
Familier.

Origine :
Allusion au bruit sonore et sec de l'accrochage des wagons, en chemin de fer.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web Dictionnaire Reverso.

lundi 29 août 2011

Passer entre les gouttes

Signification :
Échapper à quelque chose, à de nombreuses menaces.
Au concret : échapper à la pluie malgré les ondées.


Origine :
Lorsqu'on marche sous la pluie, il est impossible de ne pas être mouillé. L'expression au sens figuré signifie qu'on échappe de justesse à une situation inconfortable.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web L'internaute.

vendredi 26 août 2011

Étouffer, étrangler un perroquet

Signification :
Boire un verre d'absinthe.

Registre :
Vieux et familier.

Origine :
Provient d'une métaphore : le perroquet est un mélange d'absinthe et de menthe.

Fait cocasse :
Au restaurant The Gibson in Shaw, à Washington, un «étouffer le perroquet» est un cocktail fait avec du champagne Louis Roederer, du brandy St. Remy VSOP et de l'absinthe Kubler.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web absintheperroquet.com.

Crédit photo :
Jenn Larson.

jeudi 25 août 2011

Parler français comme une vache espagnole

Signification :
Parler très mal une langue.

Origine :
La première explication concernant les origines de cette expression serait une altération du mot «vasces» qui signifiait «basque». Ainsi, on aurait pu dire «parler le français comme un Basque espagnol». Il pourrait également s'agir d'une déformation du mot «basse» qui signifiait «servante», autrement dit une femme de basse souche. Quoi qu'il en soit, la formule «comme une vache» a toujours connoté quelque chose de médiocre. Ainsi, l'expression, qui date de 1640, signifie que l'on parle très mal une langue étrangère.

Sources :
Site Web linternaute.com.
Site Web expressio.fr.

mercredi 24 août 2011

Ne pas valoir tripette

Signification :
Ne rien valoir, ou presque rien.
N'avoir strictement aucun intérêt.


Origine :
Contrairement à tripe, chargé de contenu affectif, le diminutif tripette («petite tripe») exprime l'absence de valeur.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
Site Web expressio.fr.

mardi 23 août 2011

Être marqué à l'A

Signification :
Avoir un grand mérite, être doué d'une qualité éminente (probité, mérite, caractère, intelligence, etc.).

Registre :
Vieilli.

Origine :
L'expression vient «des monnaies qu'on marquait aux villes de France, par ordre alphabétique selon leur primauté : la monnaie de Paris, réputée de meilleur aloi, était marquée à l'A» [Littré].

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.

lundi 22 août 2011

[Ne pas] Faire une panse d'A

Significations :
FAIRE UNE PANSE D'A
Figurément, faire une petite partie d'un travail quelconque, y mettre la main.
NE PAS FAIRE UNE PANSE D'A
Ne rien faire du tout, ne pas même mettre la main à un travail. Ou, n'avoir rien écrit, rien composé.
NE SAVOIR PANSE D'A
Ne rien savoir du tout, être d'une totale ignorance.


Registre :
Vieilli.

Origine :
On appelle panse d'a la première partie du corps d'un a minuscule dans l'écriture ordinaire, la partie renflée de l'a. Les écoliers qui apprenaient à écrire commençaient par former des a.

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

vendredi 19 août 2011

Faire le mur

Signification :
Sortir sans permission, sans autorisation.
Se dit du soldat qui s'esquive d'une caserne ou du collégien de la pension où il est interne.


Origine :
Cette expression datant du début du XXe siècle a remplacé l’ancienne expression sauter le mur, mais signifie encore de nos jours «quitter un lieu sans autorisation».

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 1997, Paris.
Site Web linternaute.com.

jeudi 18 août 2011

Se rincer le corridor

Variante :
Se rincer la dalle.

Signification :
Boire.
Boire souvent (de l'alcool).


«[...]un gêneur survint, sous l'aspect d'un malhonnête pipelet qui, sans vergogne, venait se rincer le corridor aux frais de ses locataires». (L'Épatant, 1909.)

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 1997, Paris.
Site Web expressio.fr.

mercredi 17 août 2011

Avoir la tête près du bonnet

Signification :
Se mettre facilement en colère.
Être irascible.


Origine :
Plusieurs explications s'offrent ici, lesquelles ne sont pas toutes complètement satisfaisantes. On peut y voir un rapprochement de sens avec les expressions «tête chaude» et «tête brûlée», qui signifient être exalté, le bonnet serrant et chauffant la tête. Mais la forme de l'expression ne permet pas de valider cette explication. Au XVIe siècle, «mettre son bonnet de travers» voulait dire «devenir de mauvaise humeur». On retrouve donc quelque chose de très proche. Enfin, on peut aussi y voir une utilisation de mots abstraits : l'esprit (la 'tête') est si proche du sommet de la boîte cranienne (le 'bonnet') que la colère qui le traverse parfois n'a pas le temps de se calmer avant d'être exprimée.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web expressio.fr.

mardi 16 août 2011

Graisser le marteau

Signification :
Soudoyer le portier d'une maison pour s'en faciliter l'accès.

Registre :
Vieux et familier.

Origine :
La métaphore est la même que dans graisser la patte. Le marteau ou heurtoir de porte symbolise l'accès.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Dictionnaire Web Reverso, section 5.

lundi 15 août 2011

Chat qui chie dans la braise

Signification :
Personne dans une position très inconfortable et plus ou moins ridicule.

Origine :
Cette expression utilise les termes de passer comme chat sur braise (ancienne variante : sur la braise) et le sens de être sur des charbons ardents en le renforçant par le verbe scatologique. Ce dernier a été choisi pour sa sonorité.

Source :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

vendredi 12 août 2011

Enfourcher un dada

Variante :
Enfourcher son dada.

Signification :
Revenir à son sujet (de conversation) favori.

Origine :
L'image du cavalier (métaphoriquement, celui qui parle) et du cheval (ce dont il parle) se retrouve dans l'expression enfourcher son cheval de bataille. Le sens métaphorique de dada, mot enfantin pour «cheval», est le même que dans l'anglais hobby-horse; l'emploi figuré pourrait d'ailleurs venir de l'anglais.

2e origine possible :
Autrefois, du temps des voitures à cheval, les cochers criaient «dia dia!» pour faire avancer leur monture, ce que les jeunes enfants s'empressaient de répéter «da da!». C'est de là qu'on a commencé à appeler un cheval un «dada». D'ailleurs, tous les enfants ont un jour ou l'autre eu un jouet représentant un cheval et qui les amusait beaucoup. Puis, par extension, le «dada» a ensuite désigné un hobbie, une passion. Dans cette expression, le «dada» est le sujet de conversation, et la personne qui l'enfourche est bien sûr la personne qui parle.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web L'internaute.

jeudi 11 août 2011

Faire la lippe

Signification :
Faire une moue de dégoût ou de dédain.
Bouder.


Origine :
Lippe signifie lèvre inférieure épaisse et proéminente. Lèvre inférieure qu’on avance par réaction de dépit.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web Wiktionary.org.
Dictionnaire Web Reverso.

mercredi 10 août 2011

Voir la tapisserie à l'envers

Variante :
Connaître l'envers de la tapisserie.
Être derrière la tapisserie; voir la tapisserie par l'envers.

Signification :
Connaître une chose non par son effet d'ensemble, mais par les détails et par les défaut de son exécution. Connaître les dessous d'une affaire. Savoir ce qui se passe derrière ce qui apparaît; connaître les secrets, les rouages des affaires.

Registre :
Vieilli.

Origine :
L'envers de la tapisserie, au XVIIe siècle, désigne métaphoriquement tout ce qui est caché.

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web Centre national de ressources textuelles et lexicales.

mardi 9 août 2011

Mettre son drapeau dans sa poche

Signification :
Dissimuler, cacher ses opinions, ses convictions.

Origine :
L'expression s'oppose à lever, porter le drapeau, et implique une assimilation infâmante du drapeau au mouchoir de poche (que baisser, cacher son drapeau ne comportait pas).

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web Wiktionary.org.

lundi 8 août 2011

Mettre quelqu'un sur le pinacle

Variantes :
Élever quelqu'un au pinacle.
Mettre, porter au pinacle, sur le pinacle.

Signification :
L'exalter, le mettre, par des louanges, au-dessus de tout le monde.
Considérer comme supérieur, couvrir d'éloges.


Registre :
Vieilli.

Origine :
Le pinacle est la partie la plus élevée du temple de Jérusalem, où Jésus aurait été transporté lorsqu'il fut tenté par le démon.

Sources :
RAT, Maurice. Dictionnaires des expressions et des locutions traditionnelles, éditions Larousse 2007, Paris.
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.

vendredi 5 août 2011

Tenir quelqu'un en brassière

Variante :
Mettre quelqu'un en brassière.

Signification :
Dans la contrainte ou sous une tutelle.
Le mettre, le tenir dans un état de dépendance, d'assujettissement.


Origine :
Brassière est un dérivé de bras, désignant d'abord une sorte de camisole, puis un vêtement pour les nourrissons.

Sources :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.
Site Web Centre national de ressources textuelles et lexicales.

jeudi 4 août 2011

On tirerait plutôt un pet d'un âne mort

Variante :
On tirerait aussitôt (aussi vite) un pet d'un âne mort.

Signification :
La chose est impossible.

Origine :
D'abord employé pour qualifier une avarice sordide, le complément étant qu'un sou de sa bourse.

Source :
REY, Alain et Sophie CHANTREAU. Le Robert dictionnaire des expressions et des locutions, édition 2007, Paris.